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25 Apr 2021

François, Emmanuel, les autres et les grenouilles.

Les convictions sont des ennemis de la vérité

plus dangereux que les mensonges.

Friedrich NIETZSCHE

 

 

Conclusion d’un livre, relatif à l’Affaire Fillon, à paraître prochainement.

 

 

Je pensais que je terminerais ce livre alors que l’épilogue de l’Affaire Fillon venait d’être écrit par les juges. Le 19 avril 2019, deux ans après la mise en examen de François Fillon, les juges suivant la réquisition du Parquet National Financier venaient de renvoyer François Fillon et son épouse devant un tribunal. Une ordonnance de renvoi qui arrivait à point nommé pour soulager les élections européennes de la pesanteur qui s’abattait sur elle cette année plus que de coutume ; une ordonnance dont, vraisemblablement, le pouvoir et le président de la République espéraient que la presse la mettrait à son agenda détournant ainsi le regard des citoyens des turpitudes gestionnaires d’un pouvoir qui n’en finissait pas de ne pas pouvoir régler une des pires crises sociales qu’a connues la France, en tout cas la plus longue : déjà six mois au moment où je rédigeait ces lignes.

 

La fin de l’histoire appartient donc, pour une large part, aux magistrats qui ont condamné les époux Fillon. Dès lors nous sommes dans une sorte d’entre deux puisque les époux Fillon se sont pourvus en appel, que celui‑ci devrait aboutir en novembre 2021 pour sans doute ouvrir vers un recourt en cassation… Mais, la fin quelle qu’elle soit n’intéresse que François Fillon et son épouse, le citoyen a tranché depuis 2017. François Fillon a subitement été regardé comme étant l’archétype des politiciens, tricheurs, menteurs, abusant de leur pouvoir pour servir leurs intérêts personnels. À travers lui les citoyens allaient régler leurs contentieux avec une classe politique qui se dessine autour de ses privilèges et trop souvent mue par des convictions seulement économiques et nettement antisociales. L’Affaire Fillon mettait sur le devant de la scène politique ce que Joan Tronto nomme « l’irresponsabilité des privilégiés ». Voilà que le public posait une question de fond : quelles vulnérabilités comptent, quelles autres sont indifférentes ? Après des décennies d’une République où la cause de l’Humain n’a que rarement occupé le devant de la pensée politique, et au bout de cinq ans d’un mandat dans l’ensemble lamentable où les politiciens se trouvaient unis autour des commémorations et des pleurnicheries de tous genres, après cinq ans où contrairement à ce qui avait été promis aucun membre du gouvernement ne s’est vraiment battus pour défendre ceux qui se trouvent dans une « crise de vulnérabilité », François Fillon a payé comme jadis Louis XVI pour l’ensemble des privilégiés. Quelques semaines après le déclenchement de l’Affaire Fillon, François Hollande sacrifia (le 21 mars 2017) Bruno Le Roux sur l’autel de la morale. Ils ne seront pas les derniers de « l’ancien monde » à devoir rendre compte ; malheureusement après mai 2017 l’actualité montre que « le nouveau monde » n’a pas renoncé aux démons de la caste des privilégiés mais il sait mieux protéger ses affidés, à moins que le public ne se soit pas encore rendu compte de ce qu’ils sont et de ce qu’est ce « nouveau monde ». Peut‑on alors penser que le fumier de la République permettrait à la Démocratie de croître ?

 

Car c’est à cette conclusion que nous sommes invités par le discours a posteriori des journalistes. Sans les médias de telles affaires resteraient cachées et nous prendrions alors le risque de laisser des gens peu honnêtes (financièrement et/ou intellectuellement ?) accéder aux plus hautes fonctions. Depuis que la presse et le journalisme existent des affaires comme celle-ci couvrent les pages des journaux et occupent les écrans, font tomber des politiciens. Certains refont surface, d’autres ‑comme c’est le cas pour F. Fillon‑ abandonnent la politique. La République et la Démocratie s'améliorent-elles pour autant ? Dans cette affaire ce n’est pas tant la dénonciation de ce qu’a fait F. Fillon qui importe, c’est le moment où les journaux ont œuvré et la façon dont ils l’ont fait, et les conséquences pour la Démocratie.

 

Patrice Drouelle rappelle dans l’émission de France Inter le 18 juillet 2018 « La Veste », que dès le lendemain de la primaire à droite les sondages étaient de moins en moins favorables à F. Fillon, qu’un sondage IPSOS de décembre 2016 montrait que 61% des Français ne souhaitaient pas qu’il soit président de la République. Il serait donc faux d’affirmer avec certitude que le traitement médiatique de l’Affaire Fillon a écarté le candidat Fillon, en revanche il a mis fin à sa carrière politique. Mais ce n’est que l’histoire d’un homme ; une histoire dont l’Histoire est pleine et qui se renouvelle sans cesse comme si rien ne pouvait arrêter ce processus. Le nouveau monde contribue largement à entretenir le foyer du « privilège » avec, entre autres, l’affaire Ferrand, l’affaire Kohler, l’affaire Benalla, l’affaire Dussop, l’affaire Darmanin, une enquête concernant Jean Castex que le procureur interrompt bien opportunément quand J. Castex[1] est nommé Premier Ministre, et d’autres. Justement à propos de l’affaire Benalla pour laquelle l’attitude de la presse a été similaire à celle durant l’affaire Fillon en mettant en place ce que certains ont appelé un feuilletonnage, il convient de s’interroger sur le poids et l'usage de la médiatisation. Est‑ce que la médiatisation est utile à la vie démocratique ? Force est aussi de constater l’absence de « feuilletonnage », par exemple, de l’affaire Ferrand qui vit en sourdine d’un tribunal à l’autre et loin de la vue de l’opinion publique, loin des citoyens qui vont bientôt (en juin 2021) être appelés à voter pour les élections régionales et départementales.

 

Pourtant dans le cas des affaires Fillon et Benalla, mis à part le travail de certains médias de la presse écrite, la médiatisation n’a rien apporté au-delà d’avoir noyé le public sous des informations rarement reliées entre elles et surtout sans apporter d’analyse exhaustive ni de comparaison. Alors, le public haletant dans l’attente de l’épisode suivant est resté sans réaction particulière : Fillon a obtenu 20% des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle, personne n’a exigé que le président Macron rende des comptes à propos de la façon dont il a protégé Alexandre Benalla et vraisemblablement continue de la faire de façon indirecte. On peut alors se demander si un excès de médiatisation ne serait pas néfaste à la démocratie ? Quand les institutions judiciaires emboîtent le pas des journalistes la démocratie se fige dans un bain où la malveillance et la propagande l’emportent sur la concorde ; il ne s’agit plus de rassembler, il faut diviser voire détruire. Là encore, demandons‑nous à qui profite le crime ?

 

Dans l’Affaire Fillon qui pouvait tirer avantage à ce que le public, telle la grenouille, soit baigné dans une eau dont la température augmentant petit à petit allait l’hypnotiser et lui enlever tout libre arbitre. Il est manifeste qu’ils sont nombreux à pouvoir être incriminés comme étant susceptibles de tirer avantage de la chute de F. Fillon, comme par exemples ceux, membres du parti Les Républicains, qui ont quitté le navire et sont devenus ministres du vainqueur et qui avaient la capacité de fournir ou de faires fournir des informations à la presse. La liste pourrait s’allonger jusqu’à un infini que seules bornent les jalousies, les rancœurs, l’amertume des échecs, l'orgueil et l’égocentrisme notamment parmi le parti auquel appartenait F. Fillon mais aussi dans d’autres partis. Peut-être que le vainqueur de l'élection, lui-même, a pu jouer un rôle auprès de la presse. Cet inconnu en politique (ou presque), sorti du chapeau du monde de la finance, qui renie ceux qui lui ont ouvert les portes de l’Olympe, savait que la France ne voterait vraisemblablement pas pour Marine Le Pen et donc n’avait plus qu’un adversaire solide en janvier 2017 : François Fillon. Emmanuel Macron et ses sbires venus du monde de la communication étaient capables de mettre en place une campagne marketing comme ils l’avaient appris dans les écrits d’Edward Bernays l’inventeur du marketing mais aussi de la propagande politique. En outre Bernays sévissait dans les années 1930, une période à laquelle E. Macron a souvent fait référence pour évoquer les faiblesses et l’état de la France. Pour autant, être capable de faire quelque chose ne veut pas dire qu’on le fait.

 

La médiatisation peut avoir un effet malveillant, délétère, surtout dans un pays comme le nôtre où il n’y a plus (ou presque) de presse militante et engagée, où les journalistes sont dans le consensus (ce qui n’est pas la soumission, pas encore), le conformisme ou la théâtralisation des faits. Ici, aujourd’hui, on privilégie le sensationnel au détriment de l’analyse, on cherche avant tout à conquérir l’audimat et des parts de marché. Alors, la collusion d’opportunité de la presse et de la justice donne à la médiatisation le rôle de l’eau qui chauffe et cuit lentement la grenouille, il s’agit de préparer les cerveaux pour recevoir … qui ? C’est peut-être par‑là désormais que passe la victoire en politique : le débordement d’images qui enferment, qui hypnotisent, car comme l’ont montré les travaux de sociologie de la réception les publics, même les moins diplômés, ne sont jamais des récepteurs passifs ; comme je l’ai écrit plus haut, citant Erik Neveu et Pierre Bourdieu, ils savent aussi filtrer et récuser des programmes et, surtout, chacun peut pour un même reportage comme pour un programme électoral y voir des choses différentes (d’ailleurs c’est peut‑être ça le « en même temps »). Alors, il faut créer une image ou une vedette qui fait figure de modèle, de phare, d’aimant qui attire vers et détourne du reste comme, par analogie, avec ce qu’écrivait Guy Debord[2] : « En concentrant en elle l’image d’un rôle possible, la vedette, la représentation spectaculaire de l’homme vivant, concentre donc cette banalité. La condition de vedette et la spécialisation du vécu apparent, l’objet de l’identification à la vie apparente sans profondeur, qui doit compenser l’émiettement des spécialisations productives effectivement vécues. Les vedettes existent pour figurer des types variés de style de vie et de style de compréhension de la société, libre de s’exercer globalement. Elles incarnent le résultat inaccessible du travail social, en mimant des sous-produits de ce travail qui sont magiquement transférés au-dessus de lui comme son but : le pouvoir et les vacances, la décision et de consommations qui sont au commencement et à la fin d’un processus indiscuté. Là, c’est le pouvoir gouvernemental qui se personnalise en pseudo vedette ; ici c’est la vedette de la consommation qui se fait plébisciter en tant que pseudo pouvoir sur le vécu. » De cela, indéniablement, les politiciens en jouent voire en surjouent notamment dans ce nouveau cadre de la vie politique où ont émergés La France Insoumise et En Marche, le mouvement des Gilets Jaunes qui lui n’a pas su en jouer ou qu’il en ait été empêché. Toutefois cette pratique politique, donc aussi sociale, n’est pas propice à rassembler comme le montre l’analyse de Charles Hadji[3] dont l’article évoque en les comparant deux hypothèses pour la médiatisation : une médiatisation bienvenue, à l’origine d’une onde de choc salutaire versus une médiatisation malsaine, à l’origine d’un moment sombre pour la démocratie parlementaire.

 

Manifestement la surmédiatisation de l’Affaire Fillon n’a provoqué aucun choc salutaire ni pour la République ni pour la Démocratie, pas plus que pour la vie « politicienne » du pays. Nous pourrions parler de véritable choc si F. Fillon avait été battu à plates coutures avec un score ne dépassant pas 10%, et si la vie politique se présentait aujourd’hui apurée de tous les privilèges et les scandales qui l’accompagnent, ce qui n’est pas le cas, bien au contraire. Le président de la République se présente, chaque jour un peu plus depuis sa démonstration d’investiture au pied de la Pyramide du Louvre en mai 2017, comme un monarque au sein d’une monarchie absolue. Il suffit d’entendre ses propos vis à vis des plus humbles, des moins riches des Françaises et des Français, d’observer la façon dont il protège ses partisans quand ils sont dans le collimateur de la justice même s’il s’agit d’affaires de mœurs, et de constater la façon dont il tient les élus locaux à l’écart de la gestion du pays (notamment dans la stratégie de lutte contre la pandémie de CoviD). Cependant la surmédiatisation de l’Affaire Fillon peut avoir entraîné la survenue d’un moment sombre pour la démocratie dans la mesure où elle a conduit à une nouvelle bipolarisation de la vie politique. En même temps qu’E. Macron se faisait élire pour balayer d’un revers de principe le clivage traditionnel droite‑gauche, il installait, par stratégie électoraliste, un nouveau clivage, sans doute porteur à long terme, de plus de danger : le duel Macron-Marine Le Pen. D’un clivage idéologique nous sommes passés à un duel de personnages. La presse, les médias, les journalistes ont largement contribué à l’émergence de cette situation par leurs pratiques. Cela amenait, à propos de l'affaire Benalla, Charles Hadji[4] à s’interroger de la façon suivante sur le rôle de la médiatisation : « Ce qui est en jeu est alors le poids et l’usage de la médiatisation. Dans quelles conditions la médiatisation est-elle utile à la vie démocratique ? La République peut mourir d’une médiatisation incontrôlée et malveillante (voire : contrôlée à des fins malveillantes !). Les médias ne devraient pas avoir le désir d’instruire des procès plutôt que d’informer. Les institutions ne devraient pas permettre qu’une médiatisation orientée et excessive vienne perturber, sinon empêcher, voire pervertir, leur jeu. » Dans le cas de l’Affaire Fillon non seulement les institutions ne sont pas intervenues pour rappeler le cadre électoral et les limites du rôle de chacun, mais sans doute ont-elles accompagné et renforcé le processus délétère par leur inaction (pouvait-on attendre une intervention de François Hollande ?) et par la liberté d’action (opportunément bienvenue) de la Justice à travers le Parquet National Financier  dont il faut rappeler toute en la soulignant particulièrement la rapidité de sa réaction et de son intervention dans cette affaire. Et, pour certains, membres de « l’institution politicienne », Il fallait montrer que les autres candidats étaient, représentants de l'ancien monde, supposés pourris et ringards, qu'ils portaient en eux les fautes génératrices de la défaillance de la France comme souhaitait l’entendre une partie des électeurs aux yeux desquels il fallait donc éliminer « les anciens » et créer un nouveau monde, pur comme l'Eden où devait siéger un Jupiter[5], jeune, angélique…, ni Vals, ni Hamon n’ont réussi à endosser ce rôle mais ils étaient déjà vieux en politique ; Macron y est d’autant mieux parvenu que le rôle a bien pu être écrit pour lui.

 

Finalement, dans cette « Affaire », mais comme dans tellement d'autres même anodines, les médias se sont comportés comme des enquêteurs de police judiciaires puis de fait en juges. La police n’a plus eu qu’à coudre l’ourlet du « vêtement » (la veste) et la justice à le repasser puis à l’exposer sur un cintre. Ainsi, la Démocratie ne sort pas grandie car la haine s’est montrée vive et tenace, continuant jusqu’à ce jour et sans doute ne disparaissant pas voire étant entretenu par un duel de personnages. Citons Spinoza : « Tout ce qui tend à réunir les hommes en société, en d’autres termes tout ce qui les fait vivre dans la concorde, est utile, et au contraire, tout ce qui introduit la discorde dans la cité est mauvais » (Éthique, IV, proposition 40).

 

Les citoyens, par manque de vigilance et surtout d’engagement, se sont laissés voler leur vote en sacrifiant leur libre arbitre à l’intérêt médiatico-politicien de la même façon que les grenouilles sacrifient leur vie à l’intérêt de celui qui fait bouillir l’eau du bain, confirmant bien ce qu’écrivait la philosophe Simone Weil : « Le public se défie des journaux, mais sa défiance ne le protège pas ». Pour autant, sans la presse point de démocratie comme l’écrit Guy Bajoit[6] : « La presse écrite a toujours joué un rôle essentiel dans le fonctionnement de la démocratie. Mais aujourd’hui, la télévision vient renforcer prodigieusement ce rôle : comme la langue d’Esope, elle est la meilleure et la pire des choses. D’un côté, elle est le moyen par excellence de l’aliénation et de la séduction culturelle, elle vit des scandales qu’elle dénonce et dégoûte les citoyens de la politique ; de l'autre, elle est le meilleur canal de contrôle dont ils disposent et la plus sûre gardienne de la démocratie. »

 

Nous ne saurons jamais, sauf miracle de la recherche en histoire, qui a véritablement eu l’idée de cette histoire : l’Affaire Fillon. Nous ne saurons pas non plus qui l’a véritablement composée au fil des jours. Tout au plus nous pouvons émettre quelques hypothèses pour une recherche future et une réflexion présente. Une chose, cependant, est certaines : nombreux étaient ceux qui, pour diverses raisons, avaient intérêt ou satisfaction à voir abattre François Fillon. Certains ont été actifs comme Robert Bourgi alors que d’autres ont sans doute laissé faire comme Nicolas Sarkosy lorsque Bourgi lui a annoncé son intention, en fut-il de même d’Emmanuel Macron qui ne pouvait pas ne pas être informé.

 

Il reste aux citoyens à être autre et autrement que les grenouilles de l’histoire face à des politiciens dont, réécrivons‑le, Dominique Bourg[7] dit : « De manière générale, ce qui semble caractériser la connerie politique est donc la réticence à considérer les changements profonds qui ont affecté nos sociétés depuis des décennies. » Mais, peut-être faut‑il étendre la remarque de Dominique Bourg aux citoyens, du moins à certains : voient-ils combien la société a évolué et, par conséquent, qu’il faut faire évoluer les modes de choix électoraux. Sans doute, aussi, faut-il appliquer la remarque de Dominique Bourg aux journalistes et plus particulièrement à ceux des chaînes d’information en continu qui sont devenus exclaves du factuel, rejetant l’évènement en tant qu’il fait histoire puisque nous y sommes impliqués, au moins de façon passive, au loin de toute analyse et de tout débat, mais l’information et la société sont passés à un temps de commentaire et de la métrologie. L’expert l’emporte sur l’analyste, le chiffre l’emporte sur la raison. Comme l’écrit Jean-Philippe Pierron[8] : « Les fétichistes du fait ne questionnent pas, ou plus, le regard porté sur ces faits. »

 

Quel regard les citoyens ont-ils porté sur cette Affaire Fillon ? Qui s’est préoccupé de le savoir ? Qui en tirera des leçons pour l’avenir ? Pas les journalistes, du moins dans leur majorité, qui comme Isabelle Barré pensent que leur travail aura permis de renforcer la démocratie, ni les politiciens qui croient que cette Affaire comme l’Affaire Cahuzac ont apuré la politique et renforcer le lien entre politiciens et citoyens. Que nenni, le « Nouveau monde » ressemble étrangement à l’ancien et les pratiques politiques n’ont pas changé quand elles ne sont pas un retour à l’Ancien régime et aux privilèges.

 

L’avenir est, comme toujours, dans les mains des citoyens.

 

 

[1] Antton Rouget, Une enquête embarrassante pour Jean Castex a été stoppée juste après sa nomination à Matignon, Médiapart, 24 août 2020.

[2] Guy Debord, La société du spectacle, folio, 1967, 1992.

[3] Charles Hadji, Affaire Benalla : pour la démocratie, un été meurtrier, The Conversation, 23 août 2018 ; http://theconversation.com/affaire-benalla-pour-la-democratie-un-ete-meurtrier-101163

[4] Ibd

[5] Fils de Saturne, Jupiter est le roi des dieux et des hommes et il correspond au Zeus des Grecs dont il a hérité des nombreuses légendes. Il figure dans la triade d'abord honorée sur le Quirinal, puis sur le Capitole, qui comprenait Jupiter, Junon son épouse et Minerve sa fille.  https://mythologica.fr/rome/jupiter.htm .

[6] Guy Bajoit, Le changement social, Armand Colin 2003.

[7] Dominique Bourg, Le déni soutenu de réalité, dans Psychologie de la connerie en politique, dir Jean-François Marmion, ed Sciences Humaines, 2020.

[8] Jean--Philippe Pierron, S’ouvrir à la crise ? La crise de la Covid819 comme ébranlement et occasion de faire histoire, dans L’éthique face à la crise, ed Seli Arslan,2021.